Troubles des apprentissages: Dysphasie

Prof. Mme E. Jacquet

Table des matières

Consignes

1. Choix du support

2. Synthèse du film

3. Justificatif du choix du support

4. Apport du documentaire pour le métier d’orthopédagogue

 

Consignes

Travail individuel

  1. Choisir un ouvrage, un reportage, un article sur le sujet.
  2. Le résumer, noter les concepts importants.
  3. Expliquer pourquoi avoir choisi ce support.
  4. Apport du documentaire pour le métier d’orthopédagogue
  5. Mettre ce travail dans le portfolio.

 

1. Choix du support

J’ai choisi un reportage sur un enfant dysphasique qui s’appelle « ma fille est dysphasique — Documentaire » posté sur UTube le 9 octobre 2018 par le compte « Parent ! »

Le lien est le suivant : https://www.youtube.com/watch?v=IUEhWVbz1DM

 

 

2. Synthèse du film

Linda a 7 ans et est dysphasique. Elle a des problèmes de mémoire immédiate (mémoire de travail) ce qui lui pose des problèmes notamment à l’école pour l’apprentissage de l’écriture et de la lecture. Elle a par ailleurs des difficultés de concentration et semble être hyper active. Par contre elle est dotée d’un sens artistique.

La maman a comme priorité ses enfants. Elle essaye de tout faire pour que Linda accepte son handicap. L’objectif est double, la fierté de la maman par rapport à sa fille, qui malgré son handicap arrive à participer à ce type d’évènement, et pour sa fille pour que celle-ci augmente sa confiance en soi.

Afin que Linda se sente bien dans sa peau, la maman l’inscrit dans un concours de mini miss France. Elle prépare des semaines en avance Linda au spectacle, non seulement quant à l’habillage, mais aussi dans la manière de se présenter. Elle lui explique ce qu’il ne faut pas faire et l’entraîne à se présenter verbalement. Ce discours oral est la difficulté majeure pour Linda à cause de son trouble.

Dans son quotidien, Dalida, la maman est toujours derrière sa fille afin que celle-ci reste concentrée lors des devoirs. À 7 ans, après avoir doublé son année préparatoire, elle est dans l’écrit encore au stade de la maternelle d’après sa mère. Les devoirs sont tellement compliqués et pour la fille et pour la mère que cela se termine souvent par des larmes et des colères. La fille devient blessante tellement régulièrement que la mère n’y prête même plus attention.

Dalida insiste sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture de sa fille afin qu’elle soit en mesure d’écrire les choses pour ne pas les oublier, et de ce fait lui donner une astuce pour contourner les difficultés de mémoire.

Depuis peu, Linda est suivie par une logopède. C’est elle qui, depuis 4 mois seulement, a diagnostiqué la maladie de Linda.

La logopède s’est retrouvée face à la difficulté d’annoncer à la mère le trouble cognitif de Linda, qui fait surgir beaucoup de préjugés sur « l’anormalité » et les a priori. La logopède a également informé Linda de sa maladie en lui expliquant réellement qu’elle est aussi intelligente que les autres, mais qu’elle a des troubles de mémoire.

Vu le diagnostic tardif, Dalida décuple les activités pour éveiller sa fille.

Par exemple la danse où elle prend beaucoup de plaisir. Cette activité a été à l’origine de l’inscription de Linda au concours de mini miss par sa mère. C’est pour la mère important que sa fille soit pour un jour mise en avant pour ce qu’elle sait bien faire et qui la motive.

Depuis que ses camarades savent que Linda a été retenue pour le concours, elles n’ont plus le même regard sur elle.

Le concours a lieu dans quelques jours, et afin de préparer sa fille Dalida en parle tous les jours à sa fille.

Pour ne rien laisser au hasard elle montre sur des vidéos ce que Linda doit faire et ne pas faire. La chorégraphie est prête et étudiée.

Pour le discours de présentation, Dalida répète sans relâche avec sa fille. Linda le fait en chantant, car elle mémorise mieux en chantant. Elle y explique aussi qu’elle est dysphasique pour qu’elle soit un exemple pour d’autres enfants ayant un handicap qu’il ne faut pas e avoir honte, mais qu’il faut en faire un atout.

Afin que Linda puisse avoir ses repères, extrêmement importants pour elle, la famille arrive à Paris un jour en avance afin de pouvoir visiter la salle de spectacle avant l’évènement. Pour Linda il est important de voir où se trouvera le public et la scène.

Dalida refait répéter le discours sans arrêt à Linda, car elle appréhende l’apparition de Linda par rapport au discours oral. Elle espère tellement que sa fille aura du succès.

Tellement elle a peur d’un échec qu’elle essaye de parer à toutes les éventualités en expliquant à tous les membres de l’organisation la dysphasie de Linda.

Lorsque Linda se retrouve seule parmi les autres enfants sans sa maman, un peu perdue. Un fois reçu son numéro d’ordre de passage elle en oublie de signaler qu’elle a une musique d’accompagnement pour sa présentation.

Sa mère revient en coulisse et reprend les choses en main, que ce soit pour la musique que pour la préparation de l’habillage, car Linda est trop distraite.

Le spectacle commence, et là Dalida doit laisser sa fille se débrouiller seule.

Lorsque c’est à son tour, Linda tarde à venir sur scène, mais accompagnée par une collaboratrice, elle arrive à se présenter correctement sans se tromper et même, en parlant. Elle n’aura donc pas eu besoin de chanter.

Dalida en pleure, elle a réussi, elle en est fière. Même si sa fille ne montera pas sur le podium, pour Dalida, sa fille a gagné, elle a réussi à surmonter son handicap.

 

3. Justification du choix du support

J’ai choisi ce support vidéo pour pouvoir avoir accès à des témoignages de situations réelles vécues par des familles. Il me semble important de pouvoir dès à présent être le plus proche possible de la réalité et des difficultés vécues par la personne ayant le trouble et par les proches. Le témoignage de cette maman est prenant. Il décline sous toutes les formes les angoisses vécues par les parents des enfants possédant le trouble dysphasique. Qu’il s’agisse de la découverte de la maladie, tardive, presque par hasard, qu’il s’agisse du combat au quotidien de la poursuite de la scolarité au rythme des pairs dans un enseignement ordinaire, qu’il s’agisse des difficultés des comorbidités (dans ce cas probablement TDA/H), ou du travail de la confiance en soi.

 

 

4. Apport du documentaire pour le métier d’orthopédagogue

En tant que futur orthopédagogue, il est important de comprendre non seulement le trouble en tant que tel, mais aussi les difficultés qu’il entraîne dans le quotidien et son impact dans la vie familiale. Effectivement, il semble bien que la mère, qui élève seule ses deux enfants, soit extrêmement attentive à l’épanouissement de son enfant malade. Elle sait que la maladie n’est pas guérissable et elle essaye par tous les moyens d’aider son enfant pour qu’il puisse se développer comme les pairs afin que Linda puisse toujours être incluse dans la vie sociale et qu’elle puisse dans son futur trouver son rôle social et une profession adaptés.

J’ai également remarqué combien la réussite face à la difficulté comporte des moments émotionnels intenses, positifs et négatifs. La mère est parfois dépourvue de moyens quant à l’attitude de sa fille TDA/H. Cet aspect sera aussi à prendre en considération dans l’accompagnement des parents. À l’opposé, Dalida, tellement stressée par la maladie de sa fille la surprotège parfois aussi un peu. Et il faudra que l’orthopédagogue puisse aussi intervenir en expliquant pourquoi et comment lâcher prise de temps en temps, pour le bien-être et le développement de l’enfant, et pour son bien être personnel. Cette attitude parentale est souvent remarquée lors de la présence d’un handicap de leur enfant. Le handicap met l’enfant dans une situation de fragilité, que les parents essayent de combler par un accompagnement de surprotection. Il est extrêmement délicat de faire comprendre cela aux parents, et l’orthopédagogue doit, outre ses connaissances professionnelles, avoir le sens du tact et du relationnel afin de gagner la confiance et du bénéficiaire, mais aussi de ses proches.

C’est dans ce témoignage que les besoins non seulement de l’enfant, mais aussi de la famille sont mis en évidence, besoins de tous, auquel l’orthopédagogue devra être bien attentif dans son accompagnement.