Travail collectif : Nina Illert, Pauline De Decker, Bridget Hella, et Julie Deltour
Table des matières
Consignes
Introduction
1. Définition et caractéristiques de la médiation
2. La médiation scolaire
2.1. La médiation scolaire dite « par les pairs »
2.2 Les objectifs de la médiation scolaire
2.3 Le temps de médiation
3. Le médiateur
3.1 Caractéristiques, valeurs et identité du médiateur
3.2 Champs d’action du médiateur
4. Recherche et présentation d’un service de médiation scolaire
4.1 Présentation de l’EsPas Ricochet
4.2 Journées type
5. Le métier de médiateur scolaire selon l’interview d’un médiateur
6. Analyse du rôle de l’orthopédagogue par rapport à celui du médiateur
Bibliographie
Consignes
Afin d’approfondir le concept de médiation, il nous a été demandé de présenter un travail sur la médiation scolaire avec les consignes suivantes :
1. Recherche d’une institution, ASBL, centre, spécialisé dans la médiation scolaire
2. Présentation du service
3. Présentation du champ d’action du médiateur
4. Analyse critique en se positionnant soi-même comme médiateur
Introduction
Avant de présenter l’établissement, j’aimerais ici définir ce qu’est la médiation et la médiation scolaire, en définir les valeurs et l’identité du médiateur en Belgique et présenter une possibilité de temps et champs d’action du médiateur scolaire.
Dans le cadre du cours de Médiation donné à la Haute École de Bruxelles-Brabant Defré pour la spécialisation en orthopédagogie, il nous a été demandé de réaliser une recherche à propos d’une médiation scolaire tout en se référant au cours. Il nous était donc demandé de rechercher une institution, une ASBL ou encore un centre spécialisé dans la médiation scolaire. Nous devions ensuite présenter le service choisi, présenter le champ d’action du médiateur pour finalement procéder à une analyse critique en nous questionnant par rapport au rôle du médiateur en lien à celui d’orthopédagogue.
Le travail qui suit sera donc partagé selon différentes parties. Dans un premier temps, il sera proposé une définition de ce que signifie la « médiation », et plus précisément le terme de « médiation scolaire » avec ses objectifs et temps d’action. Nous définirons ensuite les caractéristiques, les valeurs et l’identité du médiateur en Belgique, tout en présentant une possibilité de champs d’action de celui-ci. Dans un second temps, une présentation du service de médiation choisi sera réalisée. Dans un troisième temps, nous nous intéresserons à la place du médiateur en tant que tel en nous basant sur une interview. Finalement, il s’agira d’analyser le rôle du médiateur afin de mettre en avant le lien possible avec le rôle de l’orthopédagogue.
1. Définitions et caractéristiques de la médiation
Selon le Larousse (2020), le mot médiation aurait plusieurs définitions. Il s’agirait ainsi d’une « entremise, intervention destinée à amener un accord ». Il s’agit du « fait de servir d’intermédiaire, en particulier dans la communication ». Il le définit encore comme une « procédure de règlement des conflits collectifs du travail dans laquelle intervient un médiateur ».
Un autre point de vue intéressant concerne celui du Code judiciaire, selon l’article 1723/1. Il s’agirait alors d’« un processus confidentiel et structuré de concertation volontaire entre parties en conflit qui se déroule avec le concours d’un tiers indépendant, neutre et impartial qui facilite la communication et tente de conduire les parties à élaborer elles-mêmes une solution » (Prejustitia, 2019).
Une définition globale de la médiation paraissant complète selon nous est celle de Guillaume-Hofnung (2007) : « La médiation est un processus de communication éthique reposant sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées (les médieurs), dans lequel un tiers impartial neutre, indépendant, sans pouvoir, avec la seule autorité que lui reconnaissent les médieurs, favorise par des entretiens confidentiels l’établissement ou le rétablissement du lien, la prévention ou le règlement de la situation en cause. »
Une autre définition, celle de Bonafé-Schmitt et al. (2003) nous dit « La médiation est un processus coopératif qui facilite la résolution non violente d’un conflit. Il peut également le prévenir par l’intermédiaire d’un tiers appelé médiateur. Le médiateur aide les parties (appelées médiants) à communiquer, favorise les conditions du dialogue afin qu’elles recherchent une issue constructive au conflit. En surmontant les désaccords, on s’efforce alors d’établir de nouvelles relations, de nouvelles solidarités, en un mot de « reconstruire le lien social ».
Selon ces différentes définitions, quatre points importants peuvent être décelés : la présence d’un intermédiaire neutre, la présence d’un conflit entre différents acteurs, l’utilisation de l’écoute empathique, le questionnement et la communication comme outil et l’objectif d’arriver à une solution satisfaisante pour les différents partis.
L’intermédiaire neutre n’est ni juge ou avocat. Il s’agit d’un facilitateur de la parole, sans aucun pouvoir de décision. Il aide les acteurs à passer de l’état de victime ou agresseur à un statut d’acteur responsable (Rossetti-Herbelin, 2020).
Selon Mbo Gonda (2020), il existe différents types de médiation. Ainsi, on peut retrouver la médiation des conflits privés, la médiation conventionnelle et judiciaire, la médiation familiale, la médiation conjugale, la médiation consumériste, la médiation économique, la médiation d’entreprise, la médiation environnementale, la médiation thérapeutique, la médiation pour les télécommunications, la médiation administrative, la médiation patrimoniale et la médiation citoyenne. Selon le décret du 21 novembre 2013, la Fédération Wallonie-Bruxelles a également instauré la médiation scolaire, en prévention du décrochage scolaire et de la violence en milieu scolaire. C’est cette dernière qui nous intéressera plus particulièrement tout au long de ce travail.
2. La médiation scolaire
Dans le cadre du travail, il s’agit de définir la médiation dans le contexte scolaire, en prenant donc en compte les acteurs au sein du milieu scolaire.
Selon Rothenbühler (2016), « la médiation scolaire s’entend ici comme processus visant à réguler et dynamiser la communication, contribuant ainsi à augmenter la qualité́ de la vie dans cet établissement ».
En Belgique, la médiation scolaire peut être définie comme « un entre-deux, une interface entre d’une part les élèves et leurs familles, et d’autre part l’école » (Décret du 21 novembre 2013 cité dans Demotte et al, 2014). Selon le décret (2013), la médiation contribue, en tant que tiers neutre et en travaillant les relations de confiance, à la prévention de la violence et du décrochage scolaire. La médiation veille à travailler en « bonne intelligence » avec toutes les parties, c’est-à-dire en faisant preuve vis-à-vis d’elles d’un respect identique. Il est attentif à ne jamais nuire ni aux personnes ni aux fonctions qu’elles exercent.
Elle a pour mission de s’occuper des problèmes relationnels entre les élèves, les parents d’élèves et les membres du personnel visant à rétablir le climat de confiance qui doit exister au sein du milieu scolaire (Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020). La médiation a donc pour but de donner à l’élève, au travers de l’écoute et du dialogue, un outil afin que les conflits ne soient plus traités de manière violente et dans l’affrontement, mais plutôt à l’aide de mots. Afin d’arriver à cet objectif, il s’agira, après une réflexion sur l’acte commis, d’apprendre à l’enfant à s’exprimer et à verbaliser autour de ses émotions et ses besoins. L’enfant sera donc amené à s’approprier le socle des connaissances et compétences langagières, civiques et sociales. Cette médiation contribuera également à améliorer le climat scolaire et ainsi à prévenir le harcèlement, de plus en plus répandu dans les institutions (Guillaume-Hofnung, 2007).
Elle peut recevoir une demande de la direction, un enseignant, un éducateur, un élève et/ou sa famille ou encore un service extérieur. Le service de médiation scolaire comprend des médiateurs et trois coordonnateurs. En région bruxelloise, les intervenants sont internes et sont donc présents dans les établissements tout au long de l’année. En Région wallonne, les intervenants sont externes et couvrent une zone géographique déterminée. Ils interviennent alors individuellement ou en groupe dans les établissements auxquels ils sont rattachés (Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020).
Malet (2012) précise que la médiation scolaire peut se faire selon deux types d’approches : le plan sociocognitif-pédagogico-didactique et le plan socio-éducatif. La première approche concerne la relation enseignant et enseigné en se basant sur la transmission des savoirs scolaires et sur la construction de savoir par l’élève. La deuxième approche concerne les moyens utilisés pour créer du lien social entre les élèves et l’institution scolaire. La médiation scolaire trouve alors son utilité dans des contextes d’apprentissages dans lesquels le travail scolaire est perturbé par des conflits ou par des phénomènes de résistance à la forme scolaire. Elle permet un lieu de participation sociale, d’écoute et de parole. Une troisième forme de médiation scolaire peut encore être relevée : la médiation politique. Elle relie l’aspect social, mais également culturel et politique des pratiques scolaires.
2.1. La médiation scolaire dite « par les pairs »
Il s’agit d’une médiation auprès de l’élève en difficulté. Celle-ci est faite par des jeunes du même âge ou un peu plus âgés, ayant été préalablement formés à la médiation et possédant le même statut d’élève. Ces élèves-médiateurs pourront proposer leur aide lors de situations de disputes, de désaccords, de bagarres ou encore auprès de victimes de violence (Delay, 2013).
Selon Alaoui (2002), la médiation réalisée par les pairs permet d’en faire un moment d’apprentissage de citoyenneté. En effet, les participants peuvent confronter leur point de vue sans utiliser la violence et en dehors des contraintes et influences. Ils sont alors amenés à accepter l’existence d’un point de vue différent du leur. Cette démarche de compréhension de l’autre est importante au sein de la médiation, mais également pour devenir un citoyen acceptable. Alaoui (2002) précise encore que « la médiation est une redéfinition du rôle du tiers dans des situations conflictuelles et dans lesquelles il cesse de se décharger du souci de solidarité. La médiation, à travers la solidarité qu’elle engendre entre les différents acteurs, participe au retissage du lien social là où il était défait, répare et consolide les relations entre les pairs et valorise les vertus du conflit ».
2.2 Les objectifs de la médiation scolaire
Les objectifs de la médiation scolaire peuvent se résumer par les cinq points suivants (Gertsch, 2012) :
- Apprendre la citoyenneté et les comportements favorables en milieu scolaire
- Réduire au minimum toute situation de solitude, de marginalisation et d’exclusion
- Réduire au minimum le manque de respect mutuel, les impolitesses ou toute autre incivilité ainsi que la violence verbale et corporelle
- Réduire au minimum auprès des enseignants et les professionnels l’épuisement et le désengagement
- Prévenir le harcèlement
2.3 Le temps de la médiation
La médiation est une dynamique qui s’organise en plusieurs temps : conflit, interpellation, identification des raisons du conflit, écoute, dialogue, reformulation, recherche de solution, réflexion et encore bien d’autres (Guillaume-Hofnung, 2007).
En général la médiation s’articule selon les temps suivants : entente sur la situation, reconnaissance des désaccords, et accord mutuel final (Guillaume-Hofnung, 2007).
Il est important lors de la médiation de pouvoir utiliser le temps comme un outil en tant que tel et que chaque acteur puisse prendre le temps d’exposer les émotions ressenties, avoir un temps de réflexion et de dialogue (Guillaume-Hofnung, 2007).
La médiation se ferait donc selon plusieurs étapes, pouvant varier en fonction des différentes institutions, du médiateur, du lieu de médiation ainsi que du temps d’action (Timmermans-Delwart, 2017 ; Delay, 2013). Il existerait 5 grandes étapes (Delay, 2013) :
- Étape 1: Accueil et exposé du cadre (présentation des acteurs et du médiateur, exposé des règles de la médiation et de son cadrage) (Delay, 2013). Il s’agira également d’analyser la demande de médiation afin de savoir d’où elle émane. Il est également possible qu’à la suite de l’analyse de la demande, la problématique doive être relayé à un autre service (Timmermans-Delwart, 2017). Si ce n’est pas le cas, la résolution de conflit se poursuivra.
- Étape 2: Exposé des faits et reformulation par le(s) médiant(s) afin de s’assurer de la bonne compréhension de la situation par tous les partis (Delay, 2013). Les éléments de la situation problématique seront alors présentés par les différents acteurs, permettant déjà de mettre en lumière le problème (Timmermans-Delwart, 2017).
- Étape 3 : Exploration du conflit (verbalisation des émotions et des besoins par le(s) médiant(s) (Delay, 2013).
- Étape 4: Recherche et proposition de solutions par le(s) médiant(s) où les deux partis s’entendent sur la résolution du conflit. Ici le médiateur ne prend pas position et ne suggère aucune solution (Delay, 2013).
- Étape 5: Accord gagnant-gagnant. Les partis s’engagent par rapport à l’accord trouvé, exprime leurs émotions en fin de médiation, le médiateur peut ici proposer un suivi de l’accord de la médiation (Delay, 2013).
3. Le médiateur
Selon le Larousse (2020), le médiateur ou la médiatrice est une personne « qui est choisie pour mener un accord entre des parties adverses, pour faciliter une négociation ».
Il s’agit donc « d’une personne extérieure à une situation de conflit et qui tente de faire naître un accord entre les opposants. Neutre et impartial, il travaille dans la confidentialité. Son rôle consiste à amener les parties à faire émerger leurs propres solutions, en prenant en considération tous les points de vue et les besoins de chacun. L’objectif final est de clore le différend, ou de rétablir une relation rompue. La médiation n’aboutit pas toujours, elle suppose une participation volontaire et chaque personne conserve à tout moment la possibilité de se retirer du processus » (SIEP, 2020).
Selon le SIEP (2020), le médiateur scolaire est celui qui « s’occupe de problèmes entre élèves, parents d’élèves et membres du personnel enseignant ».
3.1 Caractéristiques, valeurs et identité du médiateur
En faisant toujours référence au décret belge (2013 cité dans Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020) portant entre autres sur la médiation, nous pouvons citer cinq valeurs qui lui sont propres :
- La confiance en soi
- Le respect de l’autre
- L’émancipation sociale de tous les acteurs
- La citoyenneté
- La reconnaissance sociale et culturelle
Ces valeurs qui sont propres au médiateur ne doivent pas interférer avec sa pratique lors de la médiation. Il faut souligner l’importance de sa neutralité et l’absence de jugement des personnes sollicitées (Le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020).
Le médiateur doit, dans l’exercice de sa fonction fonder son identité sur certains critères essentiels au bon déroulement de la médiation (le portail de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, 2020) :
- L’accueil inconditionnel
- La coopération
- La créativité
- L’empathie
- L’indépendance
- La multi-partialité
- La neutralité
- Le non-jugement
- La réflexion ternaire (quitter le face-à-face pour introduire une personne tierce)
- Le conflit comme outil ou occasion de transformation
Le SIEP (2020) reconnaît qu’en tant que médiateur, il faut ainsi posséder les savoir-faire suivants : « sens du contact, calme et patience, écoute, ouverture d’esprit, empathie, tolérance, humilité, créativité intellectuelle, impartialité et neutralité, discrétion ».
Selon Joëlle Timmermans-Delwart (2017), le métier de médiateur scolaire possède plusieurs caractéristiques :
- La première caractéristique est qu’il peut se définir selon cinq missions : la médiation en contexte de conflit, l’accompagnement de jeunes en situation de décrochage, la prévention au sein des classes, le soutien aux institutions scolaires et le partage de bonnes pratiques.
- La deuxième caractéristique est que la médiation permet de proposer un espace de créativité et de liberté. Plusieurs réalités peuvent se confronter, sans pour autant avoir le monopole, créant de nouvelles possibilités.
- La troisième caractéristique est que le médiateur agit selon une dynamique en quatre temps : le temps de l’institution, le temps des personnes, le temps des événements et de leurs effets et le temps de la médiation. Le médiateur devra donc prendre en compte les besoins des personnes, écouter leur souffrance en fonction de leur rôle dans les événements passés ainsi que des effets de ceux-ci sur chacun des participants. Le temps sera utilisé comme un outil.
- La dernière caractéristique est la coopération avec d’autres acteurs professionnels, qui joue un rôle primordial pour arriver à un résultat durable.
3.2 Champs d’action du médiateur
La résolution de conflit est l’élément important du travail du médiateur. Il est donc important de comprendre à quoi cela correspond. Il est tout d’abord important de s’intéresser à la nature du conflit afin de pouvoir ensuite travailler efficacement dessus. Il existe quelques éléments clés présents au sein de tous les conflits. Ainsi, tout conflit implique au moins deux parties entre lesquelles une lutte existe, visible ou non. Une interaction a alors lieu, elle peut être chargée d’émotions. Chaque conflit possède ses particularités et chaque protagoniste du conflit présentera ses parts de difficultés qu’il faudra prendre en compte. Un conflit passe généralement par différentes étapes : l’émergence de tensions, le conflit en tant que tel, la recherche d’appui, la confrontation et finalement les ajustements (Mbo Gonda, 2020).
Afin de résoudre les différents conflits auxquels il devra faire face, le médiateur pourra alors procéder comme suit. Après avoir défini la situation, les faits et l’objectif visé, il s’agira d’envisager les solutions possibles et leurs conséquences en veillant bien à communiquer. Finalement, il faudra prendre une décision sur base de compromis pour les deux parties (Mbo Gonda, 2020).
La mission du médiateur « est de prévenir la violence, l’absentéisme et le décrochage scolaire en favorisant ou en rétablissant le climat de confiance. Les problèmes pour lesquels on le consulte sont donc multiples : incompréhensions, injustices, irrespect, phobies scolaires, exclusion, mauvaises notes, conflit de groupe, démotivation, sentiment d’être harcelé ou maltraité, difficultés de rencontrer les professeurs, communications difficiles, difficultés avec les contraintes scolaires et/ou avec l’autorité, découragement, stress, etc. » (SIEP, 2020)
Il devra donc être capable d’anticiper des situations problématiques. Pour cela, il sera également proactif et devra mettre en place « des processus de prévention, d’information et d’accompagnement. Cela implique des réunions régulières avec les éducateurs et sa participation au conseil de discipline. Il organise des animations et des actions dans les écoles, par exemple sur les dangers liés à l’utilisation des technologies, les dangers des assuétudes » (SIEP, 2020).
Le SIEP (2020) définit encore les différentes compétences et actions qui devront ainsi être réalisées par le médiateur scolaire :
- « Connaître en profondeur le monde de l’enseignement, sa structure et sa législation
- Entretenir des contacts avec les services juridiques, psychologiques et sociaux de sa région
- S’informer avec précision
- Maîtriser les mécanismes de communication et de négociation
- Concevoir et animer des actions de prévention
- Gérer les conflits
- Respecter les règles éthiques de la profession (confidentialité, impartialité, équité)
- Tenir à jour des dossiers et un rapport d’activités »
4. Recherche et présentation d’un service de médiation scolaire
Afin de mettre en lien la théorie à la pratique, un service de médiation scolaire sera présenté. Le service choisi en collaboration avec le groupe est l’espace Ricochet situé à Auderghem. L’un des membres du groupe ayant entendu parler de ce service via l’école de ses enfants, elle souhaitait nous le faire découvrir. Certaines d’entre nous avaient déjà eu l’occasion de découvrir un service de médiation scolaire et étaient intéressées de pouvoir comparer leurs observations personnelles à un second service de médiation. D’autres n’avaient encore jamais eu l’occasion de découvrir un tel service et étaient enthousiastes à l’idée de pouvoir en apprendre davantage.
4.1 Présentation de l’Espace Ricochet
Il s’agit d’une entité faisant partie d’une structure plus vaste appelée l’EsPas (espace de prévention et d’actions scolaires) (Collard, 2015).
C’est un service indépendant, neutre et gratuit, accessible à toute personne habitant Auderghem ou étant inscrite au sein d’un établissement scolaire d’Auderghem. Le service s’occupe uniquement des situations liées à la scolarité, impliquant aussi bien un jeune qu’un enseignant, un directeur ou encore un travailleur social (Collard, 2015).
Il renforce les dispositifs déjà en place dans la commune d’Auderghem, développe les liens entre les acteurs de terrain et initie de nouveaux projets visant à prévenir et lutter contre le décrochage scolaire (Collard, 2015).
Les activités s’organisent autour de quatre grands axes : l’école des devoirs, le soutien scolaire individualisé, la médiation scolaire externe aux écoles et finalement l’EsPas Ricochet. L’école des devoirs s’occupe d’accueillir les enfants de primaire et secondaire de tous réseaux confondus. Le soutien scolaire individualisé permet à tout élève de primaire ou secondaire de recevoir un soutien individualisé dans une matière précise pour laquelle il présenterait des difficultés. La médiation scolaire externe aux écoles offre une aide dans l’orientation scolaire, accompagne les familles et permet un soutien dans la réalisation de démarches administratives liées à la scolarité. L’EsPas Ricochet accueille les élèves de primaire et secondaire en situation d’exclusion temporaire ou définitive (Collard, 2015).
Il existe plusieurs entités situées à différents points stratégiques du territoire communal auderghemois (Commune d’Auderghem, 2020) :
- L’EsPas Lambin (quartier du Transvaal) dédié exclusivement aux enfants du primaire
- L’EsPas Pavillon (quartier du Chant d’oiseau) dédié aux enfants de la 3ème primaire à la 3ème secondaire
- L’EsPas MJA (Maison des jeunes d’Auderghem) dédié aux enfants de la 3ème primaire à la 3ème secondaire
- L’EsPas ADOS, dédié au soutien scolaire pour les élèves de la 1ère à la 3ème secondaire. Ce soutien peut consister sous forme d’une aide à l’étude, à des recherches pour des travaux, à la remédiation, à la méthode de travail, du coaching scolaire et de la préparation aux examens.
- L’EsPas Jeunes, dédié au soutien scolaire pour tous les jeunes de la 1ère à la 6ème Il peut consister en une aide à l’étude, à des recherches pour des travaux, à la remédiation, à la méthode de travail, à du coaching scolaire, à de la préparation aux examens,…
L’EsPas fut créé en 2012 par la commune d’Auderghem, à la suite d’une augmentation d’exclusion scolaire, dans l’espoir de créer une nouvelle cellule encadrant les élèves en situation de détresse afin de lutter contre le décrochage scolaire. L’objectif était alors d’intervenir en prévention en travaillant en collaboration avec les directions des écoles d’Auderghem. Au lieu de laisser l’élève exclu livré à lui-même, un encadrement lui est alors offert, limitant les risques que l’élève développe un facteur de délinquance (Commune d’Auderghem, 2020). Selon Frédéric Robert (L’auderghemois, 2014), « l’objectif est d’aider le jeune à rebondir et à éviter de retomber indéfiniment dans les mêmes travers ».
Ainsi, le centre Ricochet se base sur deux objectifs principaux : l’objectif de prévention et l’objectif éducatif. L’objectif de prévention vise à sensibiliser le protagoniste aux causes l’ayant amené à l’exclusion temporaire ou définitive. Il s’agira de chercher à pratiquer une modification dans le comportement du protagoniste afin que les comportements problématiques ne se reproduisent plus. L’objectif éducatif sera d’accompagner le protagoniste dans sa réflexion afin de favoriser la sanction scolaire. L’instauration d’un dialogue constructif est donc essentielle et permettra de travailler les aspects pédagogiques au travers d’ateliers. Ceux-ci permettront à l’élève de comprendre d’où viennent ses difficultés ainsi que lui rappelleront les normes sociétales à respecter au sein de l’établissement. Une évaluation psychologique pourra également être envisagée dans certains cas (Collard, 2015).
La volonté de la commune d’Auderghem est d’intervenir en amont des difficultés de l’élève en travaillant en collaboration avec les directions des écoles situées sur la commune dès que des difficultés ou des premiers signes d’agression sont détectés (Delmoitiez, 2013).
Afin de ne pas laisser l’élève en exclusion seul chez lui pendant le ou les jours de renvoi, un encadrement lui est donné à l’EsPas. Cet encadrement vise à enfreindre le facteur criminogène que l’élève pourrait développer et le pousser vers la délinquance (Delmoitiez, 2013).
En aucun cas le centre vise à se substituer à l’école ni à intervenir quant à la sanction donnée par l’établissement scolaire. Bien au contraire l’élève est soutenu afin que la sanction à réaliser soit effectuée correctement (Delmoitiez, 2013).
Un dernier point essentiel visé par les autorités communales est l’instauration d’un dialogue constructif en travaillant les aspects pédagogiques au travers d’ateliers. Ces ateliers veulent permettre à l’élève de comprendre d’où proviennent ses difficultés et les normes sociétales en vigueur au sein de l’établissement scolaire par l’utilisation du dialogue. Dans un second temps une évaluation psychologique peut être envisagée (Delmoitiez, 2013).
4.2 Journées types
L’inscription de l’élève au centre se fait par téléphone auprès de M. Frédéric Robert. L’élève sera alors pris en charge les lundis, mardis et/ou vendredis entre 9 h et 16 h 30 (Collard, 2015).
La prise en charge s’organise en trois temps. La journée commence par un entretien entre le médiateur et le jeune accompagné de ses parents. La matinée s’organise ensuite autour du travail scolaire ainsi que de la sanction à réaliser, initiant une relation d’aide. L’après-midi s’axe principalement autour d’ateliers réfléchissant aux raisons du renvoi. Finalement, le retour à l’école est abordé et repensé (L’auderghemois, 2014).
Selon qu’il s’agissait d’une journée en exclusion temporaire ou d’une journée en exclusion définitive, on retrouve cependant quelques différences (Collard, 2015).
Lors d’une exclusion temporaire, La matinée débute par une prise de contact de l’élève et/ou de ses parents avec le médiateur, ainsi qu’avec une présentation du déroulement de la journée. La matinée est ensuite consacrée à la réalisation du travail pédagogique et à la réalisation de la sanction imposée par l’établissement scolaire. L’après-midi débute par la présentation des différents ateliers sociopédagogiques suivie par un travail individuel en rapport avec ces ateliers. La journée se termine vers 16 h 30 avec auparavant un débriefing entre l’élève et les animateurs (Collard, 2015).
Lors d’une exclusion définitive, les matinées sont consacrées à la rencontre et à la démarche entre le jeune et un médiateur scolaire pour, via le dialogue, parvenir à définir un projet scolaire pour le bénéficiaire. Des prises de contact seront effectuées avec des établissements scolaires susceptibles d’accueillir le bénéficiaire afin que ce dernier réintègre la scolarité. Suite à un contact entre les différents élèves exclus définitivement et temporairement, les animateurs présentent les différents ateliers socio-pédagogique. Tous les bénéficiaires, en exclusion temporaire et définitive, participeront aux ateliers. Ils seront aussi suivis par un travail individuel en rapport avec ces ateliers. La journée se termine également vers 16 h 30 avec auparavant un débriefing entre l’élève et les animateurs (Collard, 2015).
Suite à l’accueil au centre Ricochet, un suivi sera proposé aux parents permettant d’évaluer la situation. Si nécessaire, et avec l’accord des personnes concernées, ce feed-back pourra être transmis à l’établissement scolaire (Collard, 2015). Une fois de retour en classe, les animateurs de l’espace Ricochet garderont le contact avec l’élève et sa famille (L’auderghemois, 2014).
5. Le métier de médiateur scolaire selon l’interview d’un médiateur
Afin de compléter la théorie concernant le rôle du médiateur scolaire, une interview fut réalisée auprès d’un médiateur travaillant à l’EsPas Ricochet.
La personne que nous avons interviewée est un enseignant de formation qui travaille au service « EsPAS » d’Auderghem depuis une dizaine d’années. Au commencement c’était en tant que responsable d’une structure de soutien scolaire, et par la suite comme responsable de l’EsPAS Ricochet. Il intervient comme Médiateur lié à un espace de médiation précis, en l’occurrence l’EsPas Ricochet.
Le service fonctionne essentiellement via des subsides régionaux (Bruxelles-Capitale).
L’EsPAS Ricochet fait face à des enfants ayant des difficultés disciplinaires ou qui ne respectent pas le règlement de l’établissement dans lequel il est scolarisé. Le plus souvent, les jeunes qu’ils rencontrent ont des soucis de violence verbale et/ou physique, de harcèlement, de consommation de substances psychotropes, de vandalisme, de vols, d’absentéisme.
Ce service communal est entièrement gratuit, indépendant et neutre et ouvert à toutes personnes en lien avec la scolarité du jeune (le jeune lui-même, ses parents, son enseignant, etc.).
Généralement, la demande faite à l’EsPAS est une conscientisation et un recadrage afin d’appréhender au mieux la sanction et ses conséquences ou les conséquences qui découleraient si aucun changement n’avait lieu concernant le comportement du jeune.
Le public rencontré est généralement des adolescents de 2ème et 3ème secondaire.
Lorsqu’une médiation a lieu, l’élève est accueilli dans un local prévu à cet effet, mais il est possible que le médiateur se déplace dans les écoles ou au domicile du jeune.
Pour qu’un travail de médiation soit mis en place, il faut compter en moyenne un mois entre la demande de la prise en charge et le feed-back fait aux parents et à l’école.
L’EsPAS Ricochet fonctionne avec son propre cadre de travail tout en respectant le règlement de travail communal.
Lors d’un travail de médiation, plusieurs étapes sont réalisées :
- Lecture du « billet de renvoi », analyse du « poids des mots », compréhension, analyse du J.D.C. et/ou du bulletin.
- Rappel du R.O.I. et mise en parallèle avec les lois régissant notre société (loi ≠ justice).
- Lecture de documents ou témoignages afin de pouvoir en débattre (échange et recadrage).
- Visionnage et/ou écoute sur support informatique (documentaires, chansons/paroles, films/téléfilms, etc.).
- Préparation d’un retour positif du jeune au sein de son établissement scolaire par l’intermédiaire de « jeux de rôle et/ou de mises en situation).
- Possibilité de mise en relation avec un professionnel pour des questions plus pointues (médiateur, éducateur, planning, familial, etc.).
Cependant, le cadre de travail de l’EsPAS ne prévoit aucun « suivi régulier » proprement dit. Il n’intervient que sur demande et de manière ponctuelle. Il peut néanmoins proposer aux familles, concernées par des attentes plus précises, diverses coordonnées de partenaires sociaux plus spécialisés (médiateur, planning familial, etc.).
Ils travaillent naturellement et régulièrement en collaboration avec d’autres personnes et intervenants extérieurs (ex : parents, enseignants, psychologues, +9/ergothérapeutes, etc.). En cas de nécessité ou de besoin de suivi plus « pointu », l’EsPas Ricochet aidera et redirigera l’élève concerné et/ou sa famille vers l’interlocuteur adéquat qui est le plus à même d’aider le jeune et/ou sa famille dans leurs démarches.
Les parents doivent donner leur accord afin que le jeune puisse venir participer aux activités de l’EsPAS Ricochet. Un tiers de ceux-ci sera présents en début et/ou en fin de journée (surtout pour les plus petits). Les autres parents se contenteront de contacts téléphoniques étant donné leurs obligations professionnelles et/ou emplois du temps chargés. Une infime minorité de parents se « dégagera » de toute implication dans les « mésaventures scolaires » de l’enfant et ne voudra en aucun cas y être associée.
Dans l’ensemble, les parents se sentent soulagés de pouvoir trouver une écoute neutre ainsi qu’un soutien dans les « épreuves » qu’ils jugent souvent peu évidentes à gérer. Ils ont parfois comme ressenti, à tort ou à raison, l’impression d’être dépassés par les situations problématiques liées à la scolarité de leur progéniture. Ils insistent également sur les « difficultés de communication » qu’ils rencontrent avec leurs adolescents. Ils soulignent l’utilité du service et gardent toujours ses coordonnées pour d’éventuels informations et/ou conseils liés à la scolarité. Souvent, les parents rencontrés remercient l’EsPAs Ricochet pour le temps octroyé à leurs enfants ainsi que pour « l’écoute neutre et bienveillante » dont ils ont pu bénéficier.
Les feed-back et changements observés dans les écoles ont ensuite été abordés. Dans 80 % des situations d’accueil, les établissements concernés ont noté une amélioration significative du comportement global des élèves ayant bénéficié des activités du service. Les réintégrations des jeunes au sein des différentes écoles, après accueil, furent jugées positives, voire très positives par certaines directions.
Certaines écoles partenaires apprécient, à raison de 1 à 2 visites par an, de refaire une rapide évaluation de la situation des jeunes ayant transité par l’EsPas Ricochet. C’est lors de ces moments qu’ils discutent de la progression (ou pas) de certaines situations scolaires (uniquement concernant les étudiants passés par « Ricochet ».
Les écoles sont très satisfaites des prises en charge réactives et efficaces de leurs étudiants. Elles soulignent leur rôle primordial quant au « désamorçage » de situations potentiellement explosives en termes de récidive [ressentis négatifs à l’encontre de l’école, d’un condisciple, d’un enseignant…].
Les directions apprécient les recadrages « externes » concernant les normes et valeurs régissant la société ainsi que leurs « mises en parallèle » avec les règlements d’ordre intérieur des établissements scolaires.
Les partenaires de l’EsPAS soulignent le fait que c’est un service qui peut « intervenir » facilement et rapidement dur des sujets rassemblant un grand nombre de thématiques. Ce sont celles que rencontrent les jeunes dans la société actuelle et qu’ils doivent apprendre à appréhender de la meilleure des manières.
Ils insistent également sur le rôle de conscientisation quant aux situations pédagogiques des élèves que nous rencontrons. Cela se fait souvent par « l’analyse » du journal de classe et/ou du bulletin.
Les établissements scolaires partenaires de « Ricochet » maintiennent toute leur confiance aux collaborations existantes entre l’école et le service.
Il est à noter que le « feedback » et les conclusions formulées par « Ricochet » à propos de certains étudiants accueillis correspondaient également à l’expertise qu’en avaient faite les équipes pédagogiques en interne. Cet état de fait nous a confortés dans nos pratiques professionnelles respectives. Certains étudiants revus par leur direction affichaient de grands sourires et étaient ravis de leur expérience à « Ricochet ».
6. Analyse du rôle de l’orthopédagogue par rapport à celui de médiateur
Afin de pouvoir mettre en évidence des similitudes ou différences entre les rôles de l’orthopédagogue et celui de médiateur, il convient de présenter les tâches qui incombent à l’orthopédagogue :
- « Dépiste, identifie et évalue les difficultés et les troubles d’apprentissage scolaire dans le domaine du langage parlé et écrit, du raisonnement logicomathématique et du développement psychomoteur ;
- Assiste et conseille l’enseignant ou l’enseignante dans ses interventions pédagogiques auprès des élèves manifestant des difficultés d’apprentissage ;
- Apprend aux élèves, en groupe ou en individuel, à lire, à écrire et à raisonner au moyen de techniques de l’orthopédagogie.
- Établit des programmes d’études adaptés aux besoins individuels des élèves ;
- Intervient en milieu familial auprès des parents, en les encadrant et en leur fournissant un support éducatif ;
- Conseille sur l’achat de l’équipement et du matériel didactique, ainsi que sur l’aménagement des locaux ;
- Tient des dossiers détaillés des progrès de chacun des élèves ;
- Se tiennent au courant des recherches, changements et innovations dans le domaine de l’orthopédagogie ;
- Peut référer l’élève, dans certains cas, à d’autres spécialistes ;
- Travaille en partenariat avec la communauté éducative. » [L’Association des Orthopédagogues du Québec, 2020]
Ces deux professionnels peuvent se compléter, mais ne font donc pas le même métier. L’orthopédagogue est amené à travailler à tous niveaux auprès d’enfants à besoins spécifiques tandis que le médiateur s’occupe principalement de gérer les différents entre plusieurs acteurs ainsi que les problèmes de comportements et de non-respect de la discipline.
L’orthopédagogue pourrait être amené à travailler en collaboration avec un médiateur. Donnons comme exemple la situation suivante où l’enseignant ou les parents d’un enfant présentant un trouble refuseraient l’aide ou l’accompagnement apporté par l’orthopédagogue. L’aide d’un médiateur pourrait alors être proposée afin de permettre la collaboration.
Pour conclure, ces deux professions semblent complémentaires. Lors d’une prise en charge, il est donc important de favoriser la pluridisciplinarité afin de permettre à l’individu de s’épanouir dans les meilleures conditions.
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